mercredi 14 décembre 2011

Petit calcul


A la rive chemin faisant
je marche et m'efforce encore
ici avancer quand plus rien ne tient
que l'écrit pour ne pas s'échapper
des limites raisonnables
à renommer.



La chimio m'implante un stress incompressible,
m'extirpe tout repos alors que mes muscles disent stop.
S'envolent les jeux d'esprit, chantants élans,
s'écrasent les rêves dissous,
l'attente demain
sera mieux.
sLv


M'amuser seul en solitude oh quel enfer !
Mots envolés à n'importe qui, n'importe comment,
graine pour un sel à toujours reporté.
Sourire sans sens partage,
à qui mieux mieux,
piteux chemin.

Ils s'enroulaient les uns les autres,
flattant ci flattant là
zizicuicuisses
les femelles n'étaient pas en reste,
donnaient grand spectacle de leurs viscosités,
parfumant liaisons en tubes à rats
pour des résurgences
sans esprit
greffées
corps

J'ai une grande liberté au bout de mes doigts,
obtenue par sa recherche tout au long de ma vie d'artiste.
Libérer le geste passait d'abord par libérer l'esprit qui la guide.
Et puis le travail. Peindre une toile disait l'ami Kacki, ok,
mais en peindre mille...
Parce que les choses doivent pouvoir se vérifier,
l'acte reproductible, quasi scientifique.
A un moment, ce fut comme si l'infini lui-même s'ouvrait à moi.
Par mon regard, tout ce que je faisais était bien, juste, vrai.
J'avais emprunté une voie et elle s'est offerte.
C'est comme ça.

C'est délicat de commencer sa propre histoire.
Pour qui, comment, pourquoi ?
Pour moi, c'est important parce que de tous les chemins qui furent possibles sur internet, le seul qui fut suivi avec assiduité fut celui de mon effacement, de la destruction de mes traces.
Par exemple, le seul progrès de mr "T" au bout de plusieurs années fut d'accepter d'utiliser le mot censure, en italique il est vrai, raclement de gorge chez ce spécialiste de la modération.

14/12
Petit calcul :
admettons qu'il y ait 7500 blogs sur la plateforme.
En considérant que chacun y a passé une dizaine d'heure pour simplifier, nous arrivons tout tranquillou à 75 000 heures de fabrication de contenu offertes au "propriétaire" pour la dissémination de sa publicité.
A 10 euro de l'heure, son gain est de 750 000 euros gratos : l'est pas belle la vie ?
mmm ?
Je me demande combien d'heures investies dans les forums, quelle quantité de mémoire, combien d'histoires personnelles, furent mises en clic poubelle par la volonté du King quand ceux-ci ne l'intéressèrent plus.
Quand la culture n'est que du foin pour bétail consentant.

Bulles de savon
Je dois faire très attention à ce que je dis si je ne veux pas ramper devant mes maîtres es censure.
Vis à vis des utilisateurs du Wizzz, j'ai simplifié en ne mettant plus de coms : c'était mon art. J'ai passé un temps fou à expliquer en vain : y'a rien qui rentre dans les bunker cérébraux.
Pour Mr "T", c'est très délicat : il fait ce qu'il veut, supprime ce qu'il veut, qui il veut à sa guise, même 17 blogs sans que personne ne pipe un mot. Clap clap la liberté d'expression confondue avec la liberté de fermer sa gueule.

C'est énorme ce qu'il s'est passé ici. Pas seulement en terme d'expression bafouée, mais concernant aussi les droit fondamentaux de l'homme et de l'individu.
Parce qu'ici, si tu ne peux rien dire, tu es comme mort. Etre ou ne pas être, c'est très simple, c'est une question de parole.
Ta seule possibilité est d'être un paslapalala, un être culturel. Sinon, tu n'existes pas.
Dire, celui-là, j'm'en vas te le modérer, c'est le condamner à mort, au silence le plus abject : comment peux-tu même penser justifier cela autrement que par ta propre faiblesse ? Les mots n'engagent que ceux qui les disent.
C'est énorme ce que je te fais voir. Et je t'imagine derrière ton écran, ruminant encore et encore tes haines perlées à mon égard, ton dédain, vomi magnifique, te déformant la face et tes écrits d'ici, me réduisant toujours plus pour ton paraitre grand et bô qui ne fait que te mettre en dessous de tout.

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