mercredi 14 décembre 2011

Forme, non-forme

Forme et non-forme, dirait peut-être Camille Bryen.
J'aime bien citer les gens qui m'ont accompagnés, ceux qui m'ont permis d'être ce que je suis devenu, m'ont rendu capable de faire ce que je fais aujourd'hui.
Je pourrais aussi citer ce galeriste, un des premiers rencontré, à qui je présentais mon travail. Quand il m'a demandé s'il était figuratif ou abstrait, j'ai répondu comme d'habitude : " plutôt abstrait". T'imagines bien qu'autrement, il allait m'incomber de lui montrer le palmier, l'hippocampe ou que sais-je encore ! Pour moi, cette question de regard avait déjà son sens, sa force de donner à voir sa propre capacité imaginative.
J'ai toujours trouvé que la figuration épuisait dans le temps. Mes peintures se régénèrent sans cesse, comme le passage des nuages. Du moins je l'espère et m'y emploie. Ceux qui prennent le temps du regard le comprennent très souvent.
Mouvement et repos.
Ce galeriste, je ne le citerai pas : c'est très offensant. Il m'a répondu qu'il ne prenait plus d'abstrait, la mode au figuratif, j'étais donc ringard et lui semblait très content d'avoir trouvé le fil pour m'expédier illico presto. Voir soudainement un homme d'argent suivre le regard d'un troupeau là où je croyais un homme ouvert à la qualité d'une démarche artistique, autant de te dire que je suis vite parti avant de me péter de rire face à sa kéké'trounch.
J'étais libre.
Pas lui.
Tour d'y voir - 12/2011

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